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Kenan Kutub-zade

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Kenan Kutub-zade
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Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Кенан Абдуреимович Кутуб-задеVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Autres informations
Conflit
Distinctions

Kenan Kutub-zade (en russe : Кенан Абдуреимович Кутуб-заде), né le 13 août 1906 et mort le 22 février 1981 est un cadreur tatar de Crimée et correspondant de guerre dans l'Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale . Il est le caméraman principal du film Auschwitz Death Camp et l'un des premiers photojournalistes soviétiques à entrer dans le camp. Son film sur les atrocités de la Shoah est présenté aux procès de Nuremberg.

Peu de temps après sa naissance à Constantinople, sa famille s'installe à Bakhchisaray. En 1925 il est diplômé du Bakhchisaray Art and Industrial College en tant que technicien d'impression. Il travaille ensuite pour le comité du Komsomol du district de Yalta et, en 1927, devient assistant caméraman au studio de cinéma de Yalta, jusqu'à son transfert dans un studio à Moscou en 1932. En 1938, il devient caméraman pour le studio d'actualités de Moscou et l'année suivante, il est accepté au parti communiste . Après l'invasion allemande de l'Union soviétique, il est déployé sur le front en 1942 en tant que caméraman dans le département politique sur le premier front ukrainien, et filme le combat dans une variété de batailles, y compris Boukrinski, Kiev, Jytomyr-Berdichev, Korsun- Shevchenkovsky, la Pologne et les opérations de Berlin. Lors des combats dans les Carpates, il est blessé au combat mais retourne au front avant de se rétablir. En février 1945, lui et ses collègues, dont Aleksandr Vorontsov, Mikhail Oshurkov et Nikolai Bykov filment la libération du camp d'Auschwitz[1],[2],[3].

Son film sur les atrocités de la Shoah est présenté aux procès de Nuremberg[4],[5].

Après la guerre, il continue à filmer dans toute l'Union soviétique. Il vit à Riga puis en Asie centrale avant de s'installer à Rostov, où il forme de nombreux autres caméramans. Son fils Ismet issu de son premier mariage, né en 1933, suit ses traces et est également devenu caméraman, tandis que son deuxième fils Timur devient géologue[6],[7],[8],[9].

Notes et références

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  1. (ru) Alef, vol. 869-884, Chamah, , 18 p. (lire en ligne)
  2. (ru) Valentina Parsadanova, Варшавское восстание 1944 г. Движение Сопротивления в Польше 1939-1945 гг. Направления. Программы. Практика. Результаты. Часть 1, Litres,‎ (ISBN 9785041105624, OCLC 1082270539, lire en ligne)
  3. Valérie Pozner, Alexandre Sumpf et Vanessa Voisin, « Que faire des images soviétiques de la Shoah ? », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze. Revue de l'association française de recherche sur l'histoire du cinéma, no 76,‎ , p. 8–41 (ISSN 0769-0959, DOI 10.4000/1895.5007, lire en ligne, consulté le )
  4. (ru) Нюрнбергский процесс и современность, Ин-т государства и права АН СССР,‎ , 65 p. (lire en ligne)
  5. (en-US) « EHRI - Soviet film of atrocities shown at Nuremberg Trials », sur portal.ehri-project.eu (consulté le )
  6. (ru) Искусство кино, Изд. Союза работников кинематографии СССР (no 1–6),‎ , 105 p. (lire en ligne)
  7. (ru) Voenny, « Всемирно известный фильм "Лагерь смерти "Освенцим"" снимал крымский татарин », avdet.org,‎ (consulté le )
  8. (ru) « Кутуб-заде Кенан Абдуреимович — Освободители Аушвица » (consulté le )
  9. (ru) Zvezda Vostoka, Obʺedinennoe izd-vo "Kzyl Uzbekistan", "Pravda Vostoka" i "Uzbekistoni surkh", , 165 p. (lire en ligne)

Bibliographie

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  • Valérie Pozner, Eric Aunoble, Thomas Chopard et Nathalie Moine, Filmer la guerre 1941-1946: Les Soviétiques face à la Shoah, Mémorial de la Shoah, , 126 p. (ISBN 978-2916966700, lire en ligne).

Liens externes

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  • Ressource relative à l'audiovisuelVoir et modifier les données sur Wikidata :
  • Film projeté le au procès de Nuremberg, sur le site de l'USHMM.